Généralement, le district de Queens à New York n'est pas trop visité par les touristes. Queens n'est pas aussi célèbre que Le Bronx pour son aspect "choquant" ou que Brooklyn pour son ambiance "cool". En effet, Queens continue à porter l'image historique de quartier ouvrier des années 1950.
La plupart des gens ne savent pas que Queens a aussi vécu le processus de stimulation par l'immigration et est devenu un endroit où ce qui est petit est remarquable et le mondain est spécial.
Une situation étrange s'est développée dans Queens en 2004. Hal Sirowitz, un écrivain qui aimait être identifié à son quartier a finit sa carrière en tant que poète considéré comme le plus grand de son temps dans Queens. Rien de surprenant jusque là puisque c'est un des rares aspects venant de Grande Bretagne qui existe encore en Amérique : des poètes travaillaient sur place pour le Roi depuis l'époque de Charles II. Et comme les Etats-Unis n'ont pas de monarchie, les poètes écrivent pour les gouvernements locaux des poèmes destinés à être lors d'événements publics. Ils ne sont pas payés et n'ont pas de lieux officiels où composer. On les trouve partout : dans chaque états, à travers tout le pays.
Sauf dans Queens.
Les conditions pour pouvoir occuper le poste sont de que le poète doit vivre depuis minimum 5 ans dans le quartier et qu'il doit avoir écrit des poème sur celui-là.
Et dans Queens, il n'existait aucun poète correspondant au profil.
La plupart des écrivains de New York semblent préférer écrire sur d'autres sujets. Walt Whitman avait écrit sur Brooklyn, Manhattan compte des dizaines de poètes et même dans Le Bronx et Staten Island il semble qu'il y ai plusieurs muses.
Mais quelques personnes ont proposé leur poème au comité. Ils avaient pour titre "Christmas Week Depression" (La dépression de la semaine de Noël), "Domestic Violence" (Violence domestique) ou encore "I Read My Poems to My Dog" (Je récite mes poèmes à mon chien). Un autre comprenait les vers suivants :
"There are five colleges - Il y a cinq universités
Traveling is easier - Voyager est plus facile
Living near two airports." en vivant à côté de deux aéroports.
Mais qu'y a t-il de différent dans Queens ? Après tout le quartier est animé culturellement et socialement. Des poètes comme Walt Whitman, Jack Kerouac et Stephen Dunn y vivaient pourtant mais n'avaient jamais rien écrit sur Queens.
Queens n'est pas un endroit connu pour ses penseurs et innovateurs. Sa magie vient d'ailleurs : la vie de tous les jours y est facile.
Ce sont de petites choses simples qui font de ce district de New York une zone spéciale. De nombreux guides vous diront simplement que Queens est le lieu où se trouvent de grands cimetières construits au XIXème siècle car c'était le seul endroit où il y avait encore de la place contrairement aux autres quartiers ayant subis des constructions massives en tous genres et n'ayant plus de place pour enterrer leurs morts. Il en est de même avec les usines. Et la voie ferrée. Et les routes à grande vitesse allant jusqu'à Long Island. Au XXème siècle, vu de loin, Queens était LA zone ouvrière de New York.
Et puis, les immigrants sont arrivés. Queens est alors devenu plus cosmopolite. Les hipsters sont arrivés avec leurs magasins de nourriture exotique. Aujourd'hui, plus de 130 langues différentes sont parlées dans Queens.
Alors, qu'est-ce qu'a Queens de particulier ? Sa magie et ses lieux de visites uniques. Sa variété de cafés et restaurants. Les choses que vous trouverez dans les boutiques de Flushing. Les choses que vous découvrirez sur place.
Queens est un quartier indépendant qui n'a pas besoin de l'amour des gens de l'extérieur. Mais cela ne veut cependant pas dire qu'il ne le mérite pas. Comme l'écrivait Hal Sirowitz dans un de ses poèmes :
"So listen up you people of Manhattan. - Ecoutez, vous, habitants de Manhattan
You need us to keep your streets less crowded. We don't need you. - Vous avez besoin de nous pour garder vos rues moins bondées. Nous, nous n'avons pas besoin de vous.
(p.s.: il est parti vivre à Brooklyn après cela.)