Toutes les grandes villes du monde ont de nombreux musées, certains très intéressants et incontournables, d'autres moins. A New York, il existe des musées aux thèmes surprenants que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Beaucoup pourront être fiers de dire qu'ils ont visité le célèbre MoMA mais peu sont ceux qui pourront dire qu'ils sont entrés dans le musée de l'érotisme.
Quelques idées de visites pour vous...
C'est en 2002 qu'a ouvert le musée de l'érotisme à New York au nÂș 223 de la 5ème Avenue. C'est un des rares musées qui présente et explique la sexualité humaine (son histoire, son influence et son évolution) au fil du temps.
Malgré les protestations des conservateurs et des catholiques, le Museum of Sex a une collection permanente très complète qui retrace l'histoire de la sexualité avec une bibliothèque de recherche et de média et une collection de plus de 15 000 objets.
Mais le plus intéressant du musée est la collection donnée par Ralph Whittington. L'ex-bibliothécaire de la Library of Congress avait trouvé son premier livre érotique à l'âge de 7 ans lors d'un voyage à Baltimore. Dès lors, il a passé toute sa vie à collectionner des éléments d'art érotique et pornographique. Il avait d'ailleurs été surnommé "The King of Porn" (le roi du porno).
Il doit être difficile d'imaginer la ville de New York sans ses gratte-ciel et ses milliers de petits magasins. Et bien, en visitant le Musée de la Ville de New York, situé au 1220 de la 5ème Avenue (entre les 103ème et 104ème rues).
Le musée vous permet de découvrir l'histoire de New York à travers des images (peintures, dessins, photographies, impressions...) et donc d'avoir une perspective totalement différente de ville.
Lors de votre visite, prêtez une attention spéciale à une très ancienne chaise, dont on dit qu'elle a appartenue à Sarah Rapelje, premier bébé à New York et donc la première New-Yorkaise de l'histoire.
Archer Milton Huntington est né millionnaire. Il pouvait alors côtoyer des familles comme les Rockefellers et les Morgans notamment mais il n'était pas comme eux. Il collectionnait comme eux des oeuvres d'art mais là où les investissements de ses semblables avaient un sens de reconnaissance sociale, Hungtinton, lui, avait une autre ambition
Il voulait acheter l'Espagne.
Puisqu'à cette époque l'Espagne était davantage sujette à une grande décadence plus qu'au progrès, il est vrai qu'Archer Huntington était assez riche pour s'offrir tous genres d'excentricités. Et il avait trouvé sa vocation à la lecture du livre intitulé The Zincali, de George Borrow - une chronique sur la vie tzigane en Espagne au XIXème siècle.
A cet instant, il a eu une véritable obsession pour l'Espagne. Tellement, qu'il a convaincu ses parents de faire venir un professeur Espagnol de Valladolid chez lui. Il a investit une somme considérable pour la grande bibliothèque consacrée aux livres sur l'Hispanie. Il a aussi recruté un professeur d'arabe, pour le simple fait qu'il sentait que la culture arabe était profondément connectée avec le pays de ses rêves. Il est allé jusqu'à étudier la médecine parce qu'il pensait ne pas pouvoir trouver de bons médecins en dehors des grandes villes espagnoles (ce qui était assez vrai).
En 1892, il voyage à Bilbao. Et tout le restant de sa vie, il s'est plongé dans la culture espagnole : il a exploré les ruines romaines d'Italica, il a acheté les meilleures bibliothèques de Séville, il s'est procuré la plus ancienne des éditions de Don Quixote (un cadeau de la famille de J.P. Morgan), il a acheté des peintures, de vieux plans, des manuscrits, des sculptures, etc. Il a aussi aidé le peintre Espagnol Sorolla et s'est lié d'amitié avec le philosophe José Ortega y Gassett.
Il n'a finalement jamais acheté l'Espagne. Mais il est certain qu'il a acquis une grande partie du pays. C'est pourquoi tout ce qu'il possédait ne pouvait que terminer dans un bâtiment du quartier des plus espagnols de de New York.
La Hispanic Society of America se trouve dans le Lower Washington Heights, 155 Street et Broadway. Bien que l'entrée soit gratuite, le musée n'est que peu visité. Pourtant c'est le seul endroit hors de l'Espagne où vous pourrez voir des centaines de tableaux, sculptures, objets d'art, manuscrits, etc. d'origine espagnole. Parmi les pièces majeures de la collection, on peut mentionner des peintures de Velázquez, Goya, El Greco ou encore Sorrolla mais aussi une magnifique carte du monde datant de 1526 de Giovanni Vespucci où l'Amérique n'est représentée que par la côte de la Floride.
La visite de ce musée est une expérience culturelle très enrichissante, vous vous sentirez le temps de quelques heures, non plus à New York mais réellement en Espagne.