Les possibilités d'activités nocturnes dans Manhattan sont infinies et changent sans arrêts.
Au lieu de vouloir tout faire, tout découvrir, nous vous conseillons plutôt de "Go with the flow" : suivre le mouvement et vous aventurer dans n'importe quel endroit qui vous tente.
Mais, vu le grand nombre d'établissement où vous pourrez vous rendre et si vous préférez avoir quelques bonnes adresses à l'avance, nous vous proposons trois endroits qui en plus d'être typiquement new-yorkais vous permettront de vous plonger dans l'ambiance nocturne de la célèbre Big Apple !
Un portrait de Dylan Thomas est accroché au mur de ce bar intime et confortable. Après avoir passé une nuit de novembre 1953 dans ce bar, le brillant écrivain gallois qui aimait se vanter de sa consommation d'alcool dit : "J'ai bu 18 verres de whisky, je pense que c'est un record !" Il est décédé quelques jours plus tard.
Au White Horse Tavern, il n'y a peut-être plus autant de marins, écrivains et autres artistes comme Bob Dylan, Jim Morrison des The Doors , Norman Mailer (deux prix Pulitzer) et Hunter S. Thompson dans les années 1960 mais cela n'a pas d'importance puisque le passé a laissé ses traces. Le White Horse a ouvert ses portes en 1880 et a depuis vécu des hauts et des bas. Quoi qu'il en soit, il est très fréquemment recommandé aux touristes.
L'établissement est toujours imprégné de l'atmosphère qui a attiré tant de personnages célèbres de la culture américaine. Si vous êtes fan du mouvement contre-culture ou de son évolution dans la nostalgie des années 1970, vous devez alors vous y rendre sans faute.
Un seul conseil cependant : ne faites pas la même chose que Dylan Thomas.
Le légendaire bar russe Pravda sert la meilleure vodka de Manhattan. Vous pourrez y goûter des variantes comme en commandant un White Russian ou un dry martini. (vodka Stolichnaya, vermouth sec et deux olives).
Le bar n'est pas très visible, il ne comporte qu'une petite lanterne chinoise. A l'intérieur, la décoration est plutôt austère avec des affiches en russe. Ces deux aspects (lanternes rouges chinoises et lettres cyrilliques) donnent au bar, notamment après quelques verres de vodka, un air révolutionnaire et tsariste.
Ce bar est comme le dernier vestige de cet ancien quartier d'ouvrier irlandais de la Third Avenue.C'est en 1964 ou 1968 (les experts ne semblent pas pouvoir se mettre d'accord) qu'a ouvert le P.J.Clarke's. Il est aujourd'hui considéré comme le plus ancien saloon de New York.
Le quartier a vécu un vrai boom immobilier après la Seconde Guerre Mondiale, grâce à la construction des bureaux des Nations Unies et à l'annonce de la future construction de la ligne de métro L. Tout a alors changé, sauf P.J. Clarke's.
A la fin des années 1970, la puissante Tishman Realty Corporation décide d'acheter le quartier entier pour construire un gratte-ciel (un des premiers de ceux construits par la suite sur la Third Avenue). Mais un seul propriétaire a alors refusé de vendre son bien, celui du nÂș 915 du quartier : le bar P.J.Clarke's. Grâce au soutien des conservateurs et amateurs d'alcool... Après des années de conflit, le gratte-ciel a finalement été construit à quelques mètres du projet initial et le bar a été sauvé.
Le bâtiment où se trouve le bar est plutôt joli. Il comprenait au départ quatre étages et pour des raisons inconnues les Américains aimaient l'appeler "Italien". Les cinéphiles aimeront aussi cet endroit : ils sentiront comme un déjà vu une fois à l'intérieur. Dans le film The Lost Weekend, de Billy Wilder avec Ray Milland, la décoration du bar Nar's Bar a été entièrement copiée du P.J.Clarke. Tout, absolument tout les élément du bar du film sont les mêmes que l'original.
Aujourd'hui, on ne compte plus que deux étages : l'étage au-dessus du bar est consacré aux burgers et frites.