New York est une ville caractérisée par le bruit, la circulation et le brouhaha en continu. Il semble comme impossible que les New-Yorkais développent un sens particulier d'harmonie et de mélodie.
Et pourtant, de grands musiciens sont originaires de New York : John Williams, compositeur et chef d'orchestre, y est né et y a grandi. Les plus importants mouvements musicaux populaires du XXème siècle s'y sont développés.
Quel rapport ont donc la musique et New York ?
La meilleure façon d'expliquer la relation de New York avec la musique est de vous raconter l'histoire qu'a rapportée un grand journaliste du The Washginton Post appelé Gene Weingarten. Il a reçu deux prix Pulitzer.
Il a eu un jour l'idée de contacter un violoniste pour qu'il jour pendant des heures dans la station de métro de New YorkL'Enfant, une des plus fréquentées de la ville. L'homme est arrivé à 7h51 le 12 janvier 2007 vêtu d'un jean, d'un large T-Shirt et d'une casquette de baseball. Il a alors joué plusieurs classiques. Parmi les milliers de personnes passant dan le métro, quelques unes avaient jeté quelques pièces pour le musicien mais personne ne s'était réellement arrêté pour l'écouter.
L'homme en question était un des plus grand joueur de musique classique du monde. Il s'agissait de Joshua Bell, musicien pour lequel des centaines de personnes étaient capables de payer des centaines de dollars pour l'écouter jouer au Carnegie Hall ou à Julliard par exemple.
En quoi cette histoire nous informe sur le caractère musical de New York ? Les New-Yorkais sont-ils sourds ? Sont-ils plus inquiets d'arriver en retard au travail plutôt que de prendre le temps d'apprécier la musique classique ?
C'est peut-être que New York est habitué à écouter de la bonne musique. New York est un endroit où l'on prend les choses au sérieux, que ce soit pour écrire un opéra, une comédie musicale à Broadway ou divers styles musicaux. La musique provient de la rue, des artistes eux-mêmes et non pas des salles de concerts ou des cérémonies de récompenses en tous genres.
Il existe une autre histoire qui illustre la relation de New York avec la musique. Elle a été rapporté par un des grands journaliste télé de la ville : Meyer Berger. Il a décrit comment, le 16 janvier 1959, un mendiant aveugle a été emmené d'un trottoir de Bowery à l'hôpital St. Clare's. Il avait 82 ans et s'appelait Laurence Stroetz. Il n'avait pas de famille ou d'amis qui pouvaient prendre soin de lui. Il avait été violoniste à l'Orchestre Symphonique de Pittsburgh mais cela faisait plus de 30 ans qu'il n'avait plus joué.
Un jour, la soeur Francies Marie a amené un ancien violon à la chambre 302 de l'hôpital et Stroetz s'est alors mis à joué, non pas sans quelques tremblements de main au départ, plusieurs morceaux. Il a terminé ce mini concert par l'Ave Maria de Gounod.
Dix jours plus tard, huit violons arrivaient à l'hôpital. Le public avait suivi le récit de Meyer Berger et avait été terriblement touché. Un violon a alors été mis dans les mains de Laurence Stroetz. Et selon Meyer Berger : "Il a joué un moment, doucement, tendrement et puis l'a rendu. Il a dit : "C'est un très bon violon. Dites à son propriétaire d'en prendre soin." La religieuse vêtue de blanc a alors dit : "C'est votre violon, Mr Stroetz. C'est un cadeau."
Le vieux monsieur s'est alors penché sur le violon et s'est mis à pleurer.