En 1958, un coup terrible est porté à New York. Les Giants et les Dodgers, les deux autres équipes de baseball de la ville, déménagent pour la Californie. Pour une grande partie de la ville, cela est vécu comme une catastrophe - un événement qui laissait comme orphelins tous ceux qui ne supportaient pas particulièrement les Yankees. A Brooklyn notamment, où supporter les Dodgers est un mode de vie, cela a été comme une véritable tragédie.
Mais dans la vie, il y a parfois une deuxième chance.
Un avocat appelé William Shea réussit à obtenir une licence pour créer une troisième ligue et à acquérir un espace pour que puisse jouer une nouvelle équipe. Celle qui sera l'éternelle rivale des Yankees.
Cette nouvelle ligue appelée Continentale, a été un échec à tous les niveaux. Après quelques mois, elle a été dissoute, laissant de nombreuses dettes mais aussi de nombreux rires sarcastiques venant du Bronx. Mais Shea n'en avait que faire. Il avait toujours la licence et allait former une grande équipe ennemie des Yankees.
Shea avait des difficultés à trouver un nom à l'équipe. Il avait bien des idées mis aucune était vraiment convaincante : Burros (en référence aux quartiers de New York mais aussi à la population croissante de Latinos dans la ville) et Continentals.
Heureusement, il finit par se rappeler que la première équipe de baseball de la ville s'appelait Metropolitans. Il décide alors que le nom définitif de l'équipe sera une abréviation de ce même non : les Mets de New York étaient nés.
L'emblème de l'équipe n'a pas été chose facile à faire non plus. Ses couleurs ont été choisies à partir du bleu des Dodger et de l'orange des Giants. Le logo quant à lui représente une balle de baseball à l'intérieur de laquelle sont représentés un pont et des gratte-ciel en fond.
En 1964, la stade officiel des Mets (le "Shea Stadium" en l'honneur du fondateur de l'équipe) est inauguré dans Queens. Les installations étaient impressionnantes et parfaites mais beaucoup critiquent sa proximité notable de l'aéroport. "Notable" en effet : les fans assis sur les place les plus hautes peuvent pratiquement toucher les avions passant au-dessus du stade.
Le premier match officiel des Mets a lie à St. Louis le 11 avril 1962. Ils perdent alors 11 à 4 contre le Cardinals.
Le match suivant se joue à domicile, dans le stade provisionnel de Polo Grounds (Upper Manhattan). Le résulta n'est pas bon non plus : les Pirates battent les Mets 4 à 3. S'en suit une longue série de défaites qui finalement mènera à de superbes victoires.
Matchs après matchs, les Mets acquièrent un sens de la défaite assez surprenant. Pour résumer cette philosophie, rien de mieux que la citation du joueur Roger Craig (qui a perdu plus de 20 matchs en une saison dans les années 1990) : "Ça ne me fait rien de perdre", dit-il, avant de continuer : "C'est le fait de ne pas gagner qui fait mal."
Et puis, cette philosophie a finit par payer lors du Subway Series en l'an 2000. La tension est à son comble, les Mets de New York avaient Mike Piazza, un batteur qui aspirait au titre de meilleur joueur de l'année, et ils avaient fit une belle saison. Les Yankees, eux, fidèles à eux-mêmes, partaient assez confiants. Le combat allait être rude.
Mais Piazza a ce jour là un problème à l'épaule et la philosophie de l'équipe prend le dessus : la défaite, ils y sont habitués. Ils perdent la première manche et puis la deuxième aussi. Les Yankees remportent la World Series encore une fois. Il en sera de même en 2002.
En 2009, Les Mets de New York ont un nouveau stade appelé Citi Field, proche de l'ancien. Ce changement de lieu ne change pas grand chose aux résultas de l'équipe. Heureusement pour les supporters, en Amérique, une équipe ne peut être reléguée en une ligue inférieure. Pour l'instant...