New York est la ville idéale pour une soirée à manger du pop-corn dans une grande et belle salle de cinéma où sont projeter les dernières super-productions d'Hollywood.
Et cela est normal, New York a été une des plus importantes villes dans lesquelles s'est déroulé le boom cinématographique du début du XXème siècle avec la construction de nombreuses salles de cinéma qui allaient participer au succès des films.
Aux Etats-Unis, on les appelait palais du cinéma et New York avait les meilleurs et on pouvait y voir des films et des spectacles de variétés. Malheureusement, la plupart des ces palais ont été démolis. Leur popularité a nettement baissé lors de l'arrivée de la télévision dans les foyers et l'apparition de nouvelles formes de divertissement. Des palais comme le Capitol, Roxy, Loew's et Beacon (ce dernier existe toujours mais propose désormais des concert de rock.) ont alors fermés.
Malgré tout, certains ont pu faire face à l'évolution des choses et sont encore ouverts aujourd'hui et sont considéré comme de véritables temples du cinéma. Rien que le fait de découvrir la décoration et l'atmosphère qui s'y trouvent, votre cinéma à New York vous laissera de bons souvenirs.
Pendant 45 ans après son ouverture le 27 décembre 1932, cette merveilleuse construction Art Déco alternait la projection de films et l'organisation de spectacles de variétés. Avec le temps, le palais a perdu son succès.
Ce théâtre avait pourtant tout pour plaire : projection en avant-première de grands films à succès, il comprenait une avant-scène de plus de 30 mètres de large et une scène principale de près de 21 mètres de profondeur et 105 mètres de large. Il y avait aussi un orgue Wurlitzer. Mais, avec l'évolution du monde des media, les films ont eux-mêmes fini par tuer la magie des spectacles de variétés et la télévision a tué la magie des films. Le Radio City Music Hall a été reconverti en salle accueillant des événements spéciaux et concerts puis a fini par être abandonné.
Ce n'est finalement que 20 ans plus tard, en 1999, que 70 millions de dollars ont été invertis pour la restauration de ce lieu magique et emblématique se trouvant au milieu de Times Square. Le cinéma a alors récupéré son exubérance d'antan. La salle comprend aujourd'hui près de 6000 places assises et de nombreuses cérémonies s'y déroulent chaque année comme les Grammy Awards.
Florenz Ziegfield savait comment divertir les gens et il savait surtout comment se faire payer en échange de notre divertissement. Il a créé le célèbre Ziegfield Follies, équivalent des Folies Bergères, où se produisaient de nombreuses danseuses et actrices en corset et peu vêtues pendant presque 30 ans. Constatant son énorme succès, ce visionnaire du monde du divertissement allait mettre à profit ses ressources pour créer son propre cinéma à New York.
Il finit par en construire non pas un mais deux. Aujourd'hui, seul un est encore ouvert, celui inauguré en décembre 1969. C'est le plus jeunes des cinémas construits en Amérique (à l'époque, les films étaient particulièrement en déclin ; la population préférait regarder Star Trek et autres émissions du petit écran). Entrer dans cette salle est comme traverser une porte permettant de remonter le temps : le cinéma a des balcons, des centaines de places et un tapis rouge à l'entrée et des dorures un peu partout.
Le seul fait d'y entrer est déjà un spectacle !
Si vous avez besoin d'une excuse pour visiter Washington Heights ou Upper Manhattan, ce cinéma est la solution. Lorsque le Coliseum Theater a ouvert ses portes en 1920, il était le 3ème plus grand des Etats-Unis : 3 500 places sous le contrôle de RKO (la compagnie d'Hollywood derrière les films de science fiction des années 1950 et de Citizen Kane entre autres). On pouvait y voir de nombreux spectacles - the Marx Brothers, Eddie Cantor, W.C. Fields... Tous les grands acteurs ayant marqué l'histoire se sont un jour produit au Coliseum.
Par la suite, il a subi de nombreuses transformations : faute d'audience il devient un triplex dans les années 1980 ; puis en duplex ; son magnifique plafond décoré a été remplacé ; il a abrité des magasins de vente au détail...
En 2002, le Coliseum ferme. Mais en 2004, le New Coliseum Theater a ouvert ses portes pour prendre le nom plus simple de Coliseum Cinemas.
Les temps changent. Mais ceux qui changent avec lui arrivent à survivre.
Quand l'architecte Eugene DeRosa a eu la mission de dessiner le cinéma qui allait se trouver dans le centre de New York, il a décidé de mettre en oeuvre ses influences des modèles français et italien d'architecture Renaissance et de les mélanger avec le style "Beaux Arts". L'architecture du Lafayette Theater est la seule marque du passé du bâtiment. Après cela, le cinéma s'est adapté au changements du temps.
Après son ouverture en 1924, le cinéma allait devenir la construction la plus rentable de New York. C'était le temple du divertissement. C'était un des rares cinémas à avoir une apogée constante. En 1927, des balcons d'opéra étaient ajoutés. Il a été un des premiers théâtres à projeter des talkies, nom donné aux films avec son. Dans les années 1930, un système d'air conditionné était également installé.
Quand la télévision est arrivée, les organisateurs se sont adaptés aux nouveautés autant que possible : CinemaScope, son stéréo, 3D (bien loin de la qualité du 3D d'Avatar), 16/9... Ce travail acharné en a valu la peine : les films projetés dans le Lafayette Theater étaient appelés "The Miracle You See Without Glasses!" (le miracle qui se voit sans lunettes).
Le succès a commencé à s'estomper dans les années 1960. New York City perdait de son glamour, les gens déménageaient dans d'autres arrondissements et surtout, la télévision était de plus en plus abordable et innovante.
A la fin des années 1990, alors que la majorité des autres cinémas étaient rénovés et rouverts, le Lafayette étiat plutôt en état de délabrement. Mais un homme a décidé de l'acheter. Il s'appelait Robert Benmosche et il était président de la compagnie d'assurance MetLife. Il avait vu un potentiel en le Lafayette. Il a alors immédiatement lancé des réparations de l'extérieur du bâtiment. Et il ne s'est pas arrêté là : il a fait redécorer tout l'intérieur du cinéma dans un style des années 1930.
Le Lafayette récupéra toute sa splendeur et tout son succès des années passées.